Marie-Hélène BEAUSSIER

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Qui es-tu ?

Je m’appelle Marie Hélène BEAUSSIER et je suis à la retraite depuis environ 1 an après avoir exercé en tant que cadre dans un établissement qui accueille des adultes en situation de handicap mental. C’est un métier que j’appréciais beaucoup, où la relation avec les personnes accueillies est authentique, sans faux-semblant, et empreinte d’émotions.

Comment as-tu découvert le Boc@l ?

Mon frère était un artiste dessinateur, reconnu dans le monde de la calligraphie (paper-cut calligraphist) et lorsqu’il est décédé, notre famille a hérité de ses œuvres. Il y en avait des cartons et des cartons !

Nous savions combien cela représentait une grande partie de sa vie : il y passait des jours et des nuits !

Comment lui rendre hommage ? Comment continuer de faire vivre son œuvre ?

Nous avions deux priorités : protéger les originaux, extrêmement fragiles, puis faire connaître son travail. Mais quand ? Comment ? La retraite m’a offert ce temps précieux ! 

Il a fallu commencer par répertorier et protéger toutes ses découpes : j’ai contacté un ami photographe qui connaissait bien son travail et qui m’a grandement aidée pour la prise de photos numériques.
En parallèle, un copain normand nous a parlé d’Inkscape afin de vectoriser ces images et de pouvoir un jour en réaliser des reproductions. Il nous a également parlé du monde des FabLabs : je suis alors allée visiter un lieu sur Angers mais il était plutôt orienté vers un public professionnel. C’est ensuite que j’ai découvert le Boc@l et j’ai pu échanger avec Yvan qui m’a invitée à vous rendre visite.

C’est donc en juin que j’ai franchi les portes du Boc@l. À ce moment là, j’ai dû m’imaginer qu’en deux ou trois sessions, on parviendrait à un résultat…

Sur quel projet peut-on te voir travailler ?

Je suis donc en train de tenter de réaliser des reproductions des œuvres de mon frère en utilisant la découpeuse laser X-Tool P2. Cela demande de pousser un peu les limites de la machine car le papier utilisé a tendance à brûler, à être éjecté par la soufflerie et à être marqué par les fumées dégagées. 

Ces aléas m’ont parfois découragée et j’ai un peu laissé tomber pendant l’été en me disant que je n’aurais jamais dû entreprendre un tel projet … mais il me tient à cœur ! J’ai donc appelé Yvan à la rentrée et il a su me remotiver en m’expliquant qu’il y avait toujours des petits cailloux dans un projet et qu’il fallait avancer étape après étape ! 

Actuellement, nous en sommes arrivés à utiliser le convoyeur de matériaux avec une grille en métal alvéolé afin de poser à plat le support…

J’aime beaucoup le côté technique de ce projet, le fait de découvrir plusieurs chemins pour arriver au résultat escompté et évidemment la projection d’imaginer des agrandissements ou de transfert sur d’autres matériaux. 

Nicko m’accompagne patiemment dans l’élaboration de ce projet. Il m’apprend beaucoup et son aide m’est précieuse. Mais c’est aussi un vrai plaisir d’échanger avec les autres utilisateurs du lieu. Ils s’intéressent à l’avancée du projet, font des propositions pour résoudre les éventuelles difficultés …. Le Boc@l est vraiment un espace de partage !