Cette carte est le fruit de tout un travail de repérage d’échanges et d’interconnaissances avec les habitants du chemillois regroupé sous trois grand thèmes ; Alimentation – Agriculture – Environnement
Retrouvez la carte collaborative avec toutes les adresses de marchés, vente à la ferme, cueillette, initiatives citoyennes sociales et solidaires, compost collectifs, collectifs citoyens… en cliquant sur l’image !
>>> Pour aller plus loin, retrouvez sur le sujet un épisode de l’émission La Terre au Carré diffusé le 30 janvier dernier : Démocratie alimentaire : le droit à une alimentation durable pour tous <<<
Avant-propos
D’où est venue cette idée ?
Cette initiative est née lors de l’aventure Mon palais est un paysage, avec l’envie de montrer la grande richesse du territoire sur ces thématiques et avec le fait que l’accès à ces informations n’était pas toujours visibles, lisibles ou d’actualité ou bien toutes réunies dans un même endroit.
En faisant le choix de faire participer les habitants, des initiatives qui pourraient sembler invisibles prennent ainsi une nouvelle dimension. Par exemple, un habitant de Saint Lézin, qui pratique l’apiculture en tant qu’amateur passionné et qui fait partager ses connaissances ponctuellement lors d’ateliers auprès d’un jeune public dans une association peut ainsi devenir visible sur cet carte.
Un collectif d’habitants constitué en groupe local des Incroyables Comestibles qui construit des compost collectifs à différents endroits de la commune devient aussi visible.
Toutes ces initiatives jouent un vrai rôle dans le vivre ensemble sur le territoire, elle existe dans la tête de certains, mais sont inaccessibles pour d’autres, cette carte tend à changer la donne.
Une carte pourquoi ?
Par la représentation géographique on créer une nouvelle dimension d’échange et de partage sur ces sujets. C’est une autre manière d’explorer.
Une carte peut permettre de montrer les synergies, les articulations et les désarticulations, en somme ce qui se vit ici.
Elle permet d’observer un territoire, et ainsi, observer ses réalités, ses spécificités, ses ressources.
Il y a un besoin de connaissance de ce territoire, de comprendre quelles dynamiques sont à l’œuvre, de croisement et de mutualisation des savoirs.
Elle permet de questionner la notion d’appartenance à un territoire, de manière individuelle mais aussi de manière collective, avec l’idée de communs (ou bien commun) défendus au sein de notre structure.
C’est une carte pour échanger, pour valoriser le territoire, son dynamisme, sa richesse, pour créer du commun, pour faire réseau et ou communauté, pour favoriser l’ancrage.
Un travail de réflexion aussi a été mené autour d’une autre manière de représenter le territoire à travers la cartographie sensible
On appelle la cartographie sensible, une forme de cartographie qui laisse s’exprimer le ressenti, les émotions face à un contexte, une situation donnée. Elle permet de montrer l’invisible. C’est de fait une cartographie subjective comparé au sens strict du terme cartographie, qu’on définit comme la représentation dans l’espace de repères décrivant un thème et une échelle.
En exemple, la carte de l’(in)hospitalité nantaise initié par le Groupe Artistique Alice, né d’ateliers participatifs et d’entretiens avec des personnes exilées et des acteurs associatifs. La carte propose de partagé ce monde tel qu’il est perçu, habité, vécu par les personnes, avec des données froides, chiffres, repères et des données chaudes, témoignages, citations…
Ainsi, l’étendue des possibilités est vaste avec l’outil cartographique…
« Il s’agit donc d’ouvrir un champ de connaissance, de permettre d’accéder à une autre réalité des ressources humaines du territoire comme des compétences collectives, l’émergence de pratiques en rapport avec de nouvelles mobilités, des réseaux ou initiatives informelles et autonomes, des modes de formation par les pairs et d’échange réciproque du savoir ne passant pas par des modes de structuration institutionnelle, etc »
(Hugues Bazin – Prospective pour une cartographie par la recherche-action)
Par cette démarche, une structure comme le Centre Social, qui se définit par un foyer d’initiatives par et pour ces habitants , permet de soutenir l’idée de l’alimentation comme bien commun
>>> Et pour aller encore plus loin quelques liens utiles …
*Outil CRATer
CRATer, un outil de diagnostic au service de la transition alimentaire des territoires
➾ évaluer simplement la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires
➾ sensibiliser tous les publics aux enjeux liés à notre sécurité alimentaire
➾ faciliter la réalisation de projets alimentaires territoriaux
https://crater.resiliencealimentaire.org
* L’IGN publie son premier atlas des cartes de l’anthropocène. Une invitation à changer d’échelle pour pouvoir agir.
l’IGN, dans sa mission d’appui aux politiques publiques, s’est engagé en 2021 à développer une capacité d’observation en continu. L’enjeu : produire des cartes thématiques sur un nombre limité d’enjeux écologiques majeurs qui rendent compte des changements rapides du territoire et des conséquences sur l’environnement.
La carte, sous toutes ses formes, est un extraordinaire outil de médiation et de compréhension du monde. Les cartes de l’anthropocène permettront ainsi d’établir des diagnostics partagés et d’offrir des outils mobilisables par les acteurs pour parler un langage commun et relever les défis environnementaux. (Article sur le sujet Comment cartographier le monde à l’ère de l’Anthropocène ?)
https://www.ign.fr/atlas-ign-des-cartes-de-lanthropocene
*Agreste: La statistique, l’évaluation et la prospective agricole du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
https://stats.agriculture.gouv.fr
* Observatoire des territoires
Depuis 2004, l’Observatoire des territoires rassemble, analyse et diffuse les données relatives aux dynamiques et aux disparités territoriales ainsi qu’aux politiques menées dans le champ de l’aménagement et du développement des territoires. Il favorise l’harmonisation des méthodes d’observation et d’analyse territoriale entre l’Etat et les collectivités, la mutualisation des connaissances et crée les conditions de diagnostics partagés sur l’état des territoires.
